La balance connectée très souvent impédance-mètre permet de vous indiquer le pourcentage et le poids de masse maigre (tous les constituants du corps sauf la graisse) et de masses grasses (les tissus adipeux). Dans ce domaine, l’offre est importante avec des balances proposant des estimations et non la valeur exacte, c’est pourquoi nous vous proposons notre avis sur la question.

La définition extraite du Larousse définit l’impédancemétrie comme une technique de mesure du pourcentage corporel de masse grasse, basée sur la résistance des tissus adipeux à un courant électrique de faible intensité. Intégrée à certains pèse-personnes elle est utilisée notamment dans le cadre de régimes.

Ces balances permettent d’avoir accès à des données qui étaient jusque-là réservées aux professionnels médicaux.

Plus qu’un simple chiffre, ces valeurs permettent une approche plus complète et personnalisée. Elles nous apportent une connaissance approfondie de notre corps ce qui induit un changement du rapport à la pesée, qui devient donc plus ludique et pédagogique. Les nombreux indicateurs (taux : d’hydratation, masse maigre, masse grasse, masse osseuse …) nous permettent de nous évaluer sur plusieurs critères plutôt que sur une seule donnée pondérale qui est insuffisante pour une représentation certaine de notre« patrimoine santé ».

Pour ou contre ?

Les + :

• Outil pouvant être motivant dans la démarche d’évolution pondérale (prise de masse, perte de masse grasse…).
• Ludique grâce aux applications smartphone associées.
• Désacralise le chiffre unique inscrit sur la balance lors de la pesée correspondant au poids total, en ayant accès à divers données anthropométriques nous donnant une approche plus global de la pesée du corps.
• La nouvelle génération de la balance connectée tout public propose des produits de plus en plus accessibles au vue de la technologie avancée proposée.

Les – :

• La quasi-totalité de ces balances ne possèdent des électrodes qu’au niveau des pieds, ce qui rend impossible le passage de l’influx électrique dans la totalité du corps. Il se diffuse des pieds à la taille, puis extrapole les données pour correspondre à l’ensemble de notre corps. En fonction de notre morphologie, les chiffres peuvent être faussés ou du moins très approximatif.
• La grande majorité des données indiquées par la balance sont calculés via des algorithmes créés par le biais d’expériences, qui sont peut-être très bien menées mais pourtant les fabricants de ces balances ne rendent pas publiques ces algorithmes, considérés comme « secret industriel » et ne peuvent donc pas être vérifié par des scientifiques externes aux laboratoires des fabricants.
• Même si les prix sont abordables pour cette technologie avancée, il reste conséquent pour un gadget dont ou peut légitimement douter de sa fiabilité et de sa réelle utilité.

La fiabilité de ces balances n’est pas prouvée publiquement par des scientifiques indépendants. De par sa précision peu certaine, la balance semble avoir peu d’intérêt pour certains types de sportifs pour qui le suivi du taux de masse grasse se joue à 1 ou 2% (ex ; bodybuilding). Dans beaucoup de salles de sport, centre de rééducation et ou centre spécialisé dans la perte de poids, des balances à impédancemétrie tétra-polaire (avec des électrodes au niveau des mains qui permet un passage de l’influx nerveux sur une plus grande surface du corps) sont à disposition. Ce type de balance est réputé plus fiable. Malgré sa fiabilité controversée, cette balance semble être un outil générateur de motivation pour certaines personnes voulant atteindre des objectifs de statuts-pondéral. Il faut admettre que le design des balances à impédancemétrie nouvelle génération est plutôt attractif et son utilisation connectée est dans l’air du temps. Le concept en lui-même de la balance connecté est plutôt révolutionnaire car il casse le mythe de l’indicateur nous jugeant sur un seul et unique nombre, source de frustration et peur chez certains. La grande variété de données calculées véhicule bien le message que notre organisme est bien plus complexe que cela et que pour être en bonne santé il ne suffit pas d’avoir le plus petit chiffre possible sur la balance. Avec l’approche des fêtes les publicités sont abondantes, mais les fabricants manquent peut-être encore de transparence dans le fonctionnement de ces nouveaux objets connectés. A vous de vous faire votre avis sur la question.

Pour en savoir plus sur le fonctionnement de ces balances retrouvez le tuto de Maxime Leblanc est intéressant.